Réalisateur : Clint Eastwood
avec :
Cécile De France ... Marie LeLay
Thierry Neuvic ... Didier
Matt Damon ... George Lonegan
Frankie McLaren ... Marcus / Jason
George McLaren ... Marcus / Jason
résumé (allo ciné):
Au-delà est l'histoire de trois personnages hantés par la mort et les interrogations qu'elle soulève. George est un Américain d'origine modeste, affecté d'un "don" de voyance qui pèse sur lui comme une malédiction. Marie, journaliste française, est confrontée à une expérience de mort imminente, et en a été durablement bouleversée. Et quand Marcus, un jeune garçon de Londres, perd l'être qui lui était le plus cher et le plus indispensable, il se met désespérément en quête de réponses à ses interrogations. George, Marie et Marcus sont guidés par le même besoin de savoir, la même quête. Leurs destinées vont fi nir par se croiser pour tenter de répondre au mystère de l'Au-delà.
**** critique bourré de spoilers, si vous ne voulez rien savoir du film, ne lisez pas ce qui suit *******
Il suffit d'un élément pour qu'un film dérape que ce soit le scénario, le casting ou la réalisation. Ici c'est malheureusement le scénario,
plat, d'une tristesse infinie et sans relief qui va servir de 'consistant' au reste du film. Techniquement, rien à dire sur le film, La 'patte' Clint Eastwood est immédiatement reconnaissable et à 80 balais, il n'à rien perdu d'un film au plan millimétré, au montage rapide, aux images 'montrant' beaucoup plus qu'un long discours (cfMarcus cherchant des infos sur le net, traité en 2 plans efficace).
Le casting suivant le scénario, est très inégal, à commencer par le pauvre Matt Damon pourtant excellent acteur, qui ici en 'bon soldat' s'exécute et livre l'une des prestations les plus mauvaises de sa carrière, renfermé, trop sobre, tirant la tronche pendant la totalité du film, au bout de 10 mns on à pitié, au bout d'une demi heure, on sort les mouchoirs, au bout d'une heure on se tire une balle dans la tête ! (on espérera qu'il sera plus inspiré dans 'true grit' des frères Cohen le mois prochain).
Pareil traitement pour Cécile de France, actrice pourtant douée, dont le traitement n'est pas inintéressant dans le film -elle cherche par des moyens rationnels à savoir ce qu'elle à vécue-,malheureusement son personnage Marie Lelay est tiré avec tous les clichés américains que se font nos amis US de la femme française (élégante, sophistiquée, executive women), donc la sauce à du mal à prendre, Marie passant ses soirées dans des grands restaurants à boire du champagne,à trainer son ennui dans un grand appartement parisien, et Clint enfonce le clou avec les images d'Epinal (plans de la tour Eiffel,de l'arc de triomphe histoire de bien situer qu'on est dans la ville lumière et pas à Tombouctou, pitié Clint !).
La seul lueur d'espoir du casting vient de Marcus, superbement joué sans artifice, sans surjeu, pour des scènes londoniennes d'une grande sobriété malgré 'la surcharge' du personnage, (une mère alcoolique, un frère mort), c'est le seul personnage qui s'en sort bien.
Côté scénario, c'est donc la surcharge de l'émotionnel, spleen, mal être, mélancolie, tristesse qui plombe le film pendant 2 heures (si vous êtes dépressif allez voir une comédie !) qui finit par lasser outre mesure, entre des scènes inutiles : la fausse love story entre Mélanie et Georges autour d'un cours de cuisine, digne des pires télénovelas brésiliennes, la partie française du personnage de Marie bien inutile.
La fin du film part également en jus de boudin (je comprends la scène (qui m'à fait beaucoup penser à la fin d'Incassable) mais je n'approuve pas, le final entre Marie et Georges s'arrêtant brutalemment, seul la fin de Marcus et sa mère tient le choc.
Décu, mais Clint Eastwood n'est pas en cause (le scénario est catastrophique), en fait le film est faussement vendue comme un film fantastique ce qu'il n'est pas, c'est un drame