cowboys & aliens - Jon Favreau - 2011

Date de sortie cinéma : 24 août 2011

Réalisé par Jon Favreau

Avec :Harrison Ford, Daniel Craig, Olivia Wilde...

Durée : 01h57min Année de production : 2011


Au bout de 2 heures le constat est sans appel, le film est un foirage total, sans doute la 'pire' adaptation estivale avec 'la planète des singes'.

Pourtant le concept était en or, pourquoi une telle catastrophe ? cà tient en une chose qui n'est plus en sainteté à Hollywood depuis des années, un scénario, prononcez le mot à n'importe quel producteur, il part dans une crise d'épilepsie. Bref une fois qu'on tient un vague torchon de scénario en place (tant pis pour les incohérences), on filme, et on aboutit à des navets sur pellicules.

Cà commence pourtant bien avec 25 mns de western pur et dur, avec combats à l'appui, un mystérieux cowboy solitaire amnésique (avec des flashbacks énervants tout le long du film),
une petite ville sous le joug d'un vilain colonel, de son fils qui joue les gros durs, tout va très bien jusqu'à la première attaque des aliens, dans une belle nuit avec quelques loupiottes en guise d'aliens, de prudentes explosions, bref pour une première scène 'd'action' cà commence mal, le film s'arrête d'ailleurs là, dès que l'aspect SF rentre en scène, le film plonge dans les abysses du Z.

Si les effets spéciaux signés Industrial Light and Magic sont très réussis, notamment les navettes parfaitement intégrées à l'action, la scène ou poursuivant les cavaliers, les navettes se servent de leurs corps comme un gigantesque aérofrein pour enlever les cavaliers est un bon moment du film (le design des aliens et l'animation de leurs mouvements s'avérant nettement plus discutable, et je parle pas de l'énorme vaisseau mère, bout de tole d'une rare laideur, on dirait un Soyouz).

Il y a dans ce film une vraie absence d'ampleur. Le décor de la ville (Absolution) où se retrouve le personnage de Daniel Craig est plutôt limité et le casting de la figuration n'a pas du être bien compliqué car on ne les compte pas par centaine. C'est peut-être un détail ou du pinaillage mais dans le cadre d'une production de cette envergure, une telle paresse visuelle me semble difficilement acceptable, d'autant plus que les choses n'iront pas en s'arrangeant par la suite. Les amateurs du film diront sans doute que le roman graphique n'était pas beaucoup plus étoffé au niveau tant humain que géographique et que donc dans ce sens le travail d'adaptation est respecté mais le film en lui-même étant conçu pour entrer dans la catégorie des gros spectacles estivaux, cette absence de spectaculaire peut apparaitre choquante.

Et les choses n'iront pas en s'arrangeant, Favreau filmant le désert et les plaines une fois encore en oubliant que sa caméra possède un grand angle et les vastes et magnifiques étendues du Nouveau-Mexique ne sont pratiquement jamais exploitées, ce qui demeure tout de même un comble pour un western (et oui on n'est pas chez John Ford ici). La progression de l'intrigue amène notre petit groupe de héros dans une sorte de vaisseau spatial très moche.

Si l'aspect extérieur de l'appareil sait se montrer particulièrement massif, l'intérieur n'est que ruines, planches éparpillées et murs pantelants filmés dans la pénombre, ôtant toute atmosphère inquiétante si bien que lorsque l'un des envahisseurs va s'introduire, sans raison particulière d'ailleurs, dans le bateau, aucune réelle tension ne se dégage, et le seul intérêt (quoique) est de découvrir l'apparence des envahisseurs, fort peu originale malheureusement (deux jambes, deux bras, une tête et un torse qui s'ouvre pour laisser apparaitre une autre paire de bras, merci à Patrick Tatopoulos et à ses créatures de "Independence day" pour l'inspiration).

On notera que cette séquence inclut et un enfant courageux et un chien, histoire de mettre de côté toute forme d'originalité qu'un tel titre aurait pourtant pu laisser supposer. L'occasion de développer furtivement une relation entre le personnage d'Harrisson Ford et le gamin afin de montrer que Papy Indiana Jones (qui vieillit mal) n'est pas l'horrible propriétaire de bétail sans cœur que l'on aurait cru qu'il était depuis une bonne demi-heure. Et c'est là le noeud du problème pour l'acteur, juste après la première attaque alien, le caractère de son personnage disparait brusquement enlevant tout efficacité au personnage, c'est malheureusement (mais c'est le scénario qui prend cette direction) la première contre-performance d'Harrisson Ford et je suis bien déçu sur ce point.

Daniel Craig n'à pas beaucoup évolué comme depuis 007 proposant le même type de personnage, machoire serrée, peu loquace, plus prompte à la bagarre qu'autre chose, relative déception aussi, même si son personnage porte le film sur ces épaules.
Reste Olivia Wilde dont le personnage d'une inutilité flagrante et son suicide à la fin du film laisse sans voix.

Bref 165 M$ jeté par la fenêtre, encore un film qui au final ressemble à l'un de ses principaux décors, le désert...

oups... dur commentaire.
je n'avais pas franchement envie de le voir, je dois l'avouer mais maintenant c'est impossible....

mes paroles ne sont pas paroles d'Evangile heureusement, franchement j'en attendais beaucoup peut être même trop avec une 'accroche' pareil, la déception n'en n'est que plus grande, enfin que celà ne vous dégoute pas d'aller le voir quand même.

Fandecine, j'aime les gens qui ont des opinions et capable de dire ce qu'ils pensent. C'est ça qui enrichit une discution entre nous et par le fait même le forum.

Souvent, je vais critiquer négativement le travail de réalisateurs ou d'acteurs que j'aime beaucoup... comme ont le dit si bien chez nous... Qui aime bien, châtie bien.

Félicitations !

pas de soucis fandeciné
tu ne critiques jamais juste comme ça mais à chaque fois tu indiques la raison qui te fais critiquer telle ou telle chose
j'apprécie toujours tes commentaires et suis ravie de les lire
je me disais juste en lisant celui ci qu'il valait mieux que les personnes concernées ne le lisent pas et cela m'a fait sourire....
je suis d'accord avec Daniel, des opinions contraires enrichissent la discussion.

Déjà que j'avais pas envie de le voir du tout l'histoire mélangé de ET et de Cow boys ne me branchais pas et à lire tes premières impressions je crois que je fais bien de m'abstenir, voir Harrison Ford en Cow boy me disait bien mais en voyant les extraits du film m'avais un peu refroidis le film sentais le nanard à plein nez

Je vais attendre sa sortie en DVD... et j'irai le louer.

Je ferais surement pire mon cher Daniel j'attendrais qu'il passe à la TV

je ferais sans doute pire que toi Duke.... je ne le verrai pas.

Ben là.... je suis cramper ! N'en jeter plus vous deux, je ne survivrai pas à d'autre tirage de votre part.

je ne connaissais pas cette expression "je suis cramper"....

moi j ai aimer ce film tres divertissant on s ennuis pas de bon trucage