Charles Vanel est né le 21 avril 1892 à Rennes, ce breton est tout d’abord tenté par la marine et tenta d’entrer à l’école navale, mais il doit y renoncer et débute sur scène en 1908 et apparait à l’écran en 1912 dans un film de Robert Péguy « Jim Crow », si il oublie l’océan pour la comédie, il en fera son partenaire à de multiple reprise dans des films comme « Pêcheur d’Islande » de Jacques de Baroncelli en 1924 ou « Nitchevo » du même Baroncelli en 1926 qu’il retrouve pour « Feu » l’année suivante, il tourne aussi pour des réalisateur comme Ivan Mosjoukine en 1921 « L’enfant du carnaval » ou pour René Clair « La proie du vent ». Durant ses 70 ans de carrières, ce Breton va imposer sa puissance, sa stature dans des rôles divers comme celui du truand de « Paname n’est pas Paris » en 1927.
En 1931, on le retrouve en brave caporal de poilu face à Pierre Blanchar dans « Les croix de bois » de Raymond Bernard, il retrouve Bernard en 1934 dans « Les Misérables » ou il incarne avec talent l’inspecteur Javer qui pourchasse avec obstination l’ancien bagnard Jean Valjean incarner par Harry Baur.
Harry Baur et Charles Vanel dans « Les misérables » de Raymond Bernard en 1934
En 1935, il excelle aux côtés de Jean Pierre Aumont et la charmante Annabella dans « L’équipage » d’Anatol Litvak avant d’affronter la grande Françoise Rosay dans « Jenny » de Marcel Carné en 1936, il enchaine avec le rôle de l’ouvrier au chômage qui gagne, en compagnie de Jean Gabin, entre autre, une somme à la loterie nationale dans « La belle équipe » d’un réalisateur injustement sous éstimé : Julien Duvivier.
Gabin, Vanel et Aimos dans « La belle équipe » de Julien Duvivier en 1936
En 1937, il est dirigé par Henri Decoin dans « Abus de confiance » avant de se transformer en policier pourchassant inlassablement Michèle Morgan et Pierre Richard-Willm dans « La piste du Nord » de Jacques Feyder.
En 1943, Grémillon lui donne un de ses plus beaux rôles dans « le ciel est à vous », enusite en 45, on le trouves au générique de « La ferme du pendu » de Jean Dréville, Charles Vanel tourne ensuite pour Luis Bunuel dans « La mort en ce jardin » avant de faire partie du super casting de Sacha Guitry dans « Si Versailles m’était conté » Charles Vanel incarne en 51, un truand fatigué admiré par Montand avant qu’il en soit méprisé pour sa lâcheté dans « Le salaire de la peur de Henri Georges Clouzot.
Yves Montand et Charles Vanel dans « Le salaire de la peur » de H.G.Clouzot en 1951
Vanel, retrouve Clouzot en 1954, de nouveau pour un rôle de flic face à Paul Meurisse, Simone Signoret et Vera Clouzot dans « Les Diaboliques », il est ensuite dirigé par Pierre Chenal en 1957 dans « Rafle sur la ville » avant d’endosser en 1958, le rôle du « Vieux » dans « Le gorille vous salue bien » de Bernard Borderie dans lequel il donne la réplique à Lino Ventura, il reprend le rôle en 1959, toujours dirigé par Borderie dans « La valse du Gorille » avec Roger Hanin. En 1963, il donne la réplique à Jean Paul Belmondo dans « L’ainé des Ferchaux » de Jean Pierre Melville.
Charles Vanel va ensuite tourner pour des réalisateurs tel que Ettore Scola pour « Les plus belles soirées de ma vie » ou encore Fracesco Rosi « Cadavre exquis » en 1975 ou encore Rouffio qui le dirige dans « 7 morts sur ordonnances », il n’arrête pas de tourner notamment par Claude Chabrol dans « Alice ou la dernière fugue » en 1977. Il tourne son dernier film pour Jean Pierre Mocky dans « Les saisons du plaisir » en 1988 alors qu’il est âgé de 96 ans, il décède le 15 avril 1989 à Cannes.