superbe film en effet
Commentaires des participants Louis Jouvet : " Ce qui domine surtout chez Clouzot, metteur en scène, c'est la lucidité. Il explique la scène que l'on va tourner avec une clarté extraordinaire. C'est comme s'il la projetait devant vous sur un écran avant même qu'elle soit enregistrée. Il a, en outre, le don de supprimer complètement la technique dans ses explications. Quand il indique une scène, on ne voit plus l'appareil, ni les lumières, ni le microphone: tout a disparu . . . Il entre au studio avec un découpage précis, où tout est soigneusement noté . . . Sa maîtrise de metteur en scène est complète; il est sûr de lui et vise juste . . ." (L'Ecran français, 5 avril 1949).
Max Douy : "On a tourné pendant huit semaines, on travaillait de midi à huit heures, quarantes-huit heures par semaine; Clouzot ne laissait rien au hasard. Jouvet avait tout son texte en tête, Suzy n'était plus gamine et avait déjà eu un grand entraînement, Blier était un grand comédien. Clouzot ne vivait que pour son film, il pouvait m'appeler à minuit, une heure du matin. Il tournait très vite, la caméra toujours en mouvement et si un éclairage ou le jeu d'un acteur ne lui convenait pas, on retournait la scène. Mais on tenait toujours le plan de travail. "
Stanislas-André Steeman s'est plaint de la présence importune du personnage de Paulo "dont la seule utilité est apparemment de se faire épingler à point nommé pour que le film ait une happy end....parce que tu te défends de faire un 'policier' "
critiques de la presse de l'époque"Ce film avec son interprétation au plus haut niveau, un excellent décor et une atmosphere caustique réjouira les passionnés du cinéma français classique et compte tenu de son intrigue donnera également satisfaction aux amateurs de suspense et de mystère "
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Michael Wilmington, Chicago Tribune"Quai des Orfèvres est une oeuvre, non pas à voir, mais à revoir et à méditer. c'est une date dans l'histoire du film policier français. Ce film, par son réalisme rigoureux, efface d'un trait les faux gangsters. Oeuvre de qualités rares, d'une beauté formelle qui atteint à la grandeur autant que l'abject peut être grand".
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Pierre Chartier, France-Libre)"le realisateur Henri-George Clouzot , qui obtint le titre de meilleur réalisateur à Venise pour ce film , est incapable de faire quelque chose de banal ou de standard, et c'est un don que meme un demi-siècle de distance ne peut ternir."
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Kenneth Turan, Los Angeles Times"On peut ne pas aimer l'atmosphère presque noire de ce drame ; on peut ne pas aimer ces personnages dont la dissection révèle avant tout les insuffisances, les défauts, voire les vices. Mais comme ils sont d'une aveuglante vérité, c'est le procès d'une époque ou d'un milieu qu'il faudrait faire et , en définitive, il ressort de l'oeuvre que Clouzot fait justement ce procès."
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Jacques Doniol- Valcrozevoici un très bon lien sur Clouzot, d'où sont tirés ses commentaires :
http://membres.multimania.fr/bernadac/Clouzot/orfevre.html