Soupçons - Alfred Hitchcok - 1941

Synopsis :
Parce qu'il lui ment trop souvent, Lina, la jeune épouse de Johnnie, se met à le soupconner d'être un assassin et s'imagine qu'il veut la tuer.

Mon avis :
Une fois de plus, le maître du suspense a frappé! ^^
Ce film, plus ancien que ceux que l'on retient souvent dans l'œuvre d'Alfred Hitchcock, est pourtant vraiment très bon, et est déjà très réussi au niveau du suspense.
Le début n'est pas franchement engageant, une romance banale dans laquelle un bellâtre sorti de nulle part séduit une jeune fille issue de la bourgeoisie anglaise. Mais ce début idyllique ne dure pas et on entre heureusement assez tôt dans le vif du sujet, lorsque la jeune mariée se rend compte que son époux lui cache des choses et lui ment, et qu'elle en vient même à le soupçonner de meurtre. Le sujet est traité tout en finesse, et la psychologie des personnages est bien développée.
Au niveau des acteurs, Cary Grant campe à merveille le rôle de séducteur beau parleur (mais dont on perçoit petit à petit la face sombre), tandis que Joan Fontaine excelle dans son rôle d'épouse au départ comblée, mais qui finit par sombrer dans la paranoïa.

Notons qu'à l'origine, une autre fin était prévue pour le film, dans laquelle

Spoiler:

Bref, un excellent film!

ça fait très longtemps que je ne l'ai pas vu mais j'en ai gardé d'excellents souvenirs notamment la fameuse scène avec le verre de lait...

Oui, très réussie cette scène, en particulier lorsque Cary Grant monte les escaliers, le visage masqué par la pénombre, pour apporter le verre de lait. La tension est vraiment palpable, et le personnage n'en est que plus trouble.

Soupçons n'est pas le film le plus angoissant d'Alferd Hitchcock mais c'est indéniablement un très bon film. Cela commence comme une comédie romantique puis cela glisse vers un suspense feutré, le doute s'installe au sein du très beau couple Joan Fontaine/Gary Grant (tout 2 excellents acteurs). Un film agréable qui prouve encore une fois qu'on peu faire un thriller sans excés de violence mais seulement sur les incompréhensions du quotidien.